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En route pour Monastir

dimanche 23 juin 2013, par Sandrine Esquirol-Paquerot

Collège André MALRAUX
4 boulevard Albert EINSTEIN
21000 DIJON

Mme CORTOIS - Mme ESQUIROL-PAQUEROT- M.BORDET - M.CICHOCKI - M. GUIGNARD

Année scolaire concernée : 2012-2013

Matières concernées par le projet : Anglais - SVT - Français - Histoire-Géographie - Vie scolaire

Nombre d’élèves : 1 classe de 3°

Objectifs Pédagogiques :

Partenaires sollicités :

Latitude 21

Ressources documentaires utilisées :

Internet et le CDI pour effectuer des recherches documentaires.

Description détaillée du projet :

Dans le cadre du projet inter académique « En route pour Monastir », les élèves d’une classe de troisième ont travaillé sur différentes thématiques du développement durable dans le cadre d’un projet pluridisciplinaire.
Dans un premier temps, suite à une intervention de Latitude 21 sur la déforestation, qui prenait appui sur film Green, ils ont pu s’informer sur les conséquences de la déforestation, comprendre les actions négatives de l’Homme, qui participent à la perte de biodiversité, être sensibilisés sur l’importance de gérer de manière raisonnée les ressources du milieu, mais également comprendre que par des gestes simples effectués au quotidien, il est possible d’agir pour protéger la planète Terre.
Dans un second temps, les élèves ont été visités la communauté d’Emmaüs. Ils ont ainsi pu découvrir :
 ? le fonctionnement de la communauté qui à l’instar d’une petite entreprise est gérée par un directeur, compte des salariés (secrétaires, comptable..) ainsi que de nombreux bénévoles qui sont là pour aider, pour apporter leur soutien ou pour donner des cours. L’argent récolté sert à nourrir, à entretenir les logements, les camions….. Les compagnons ne sont pas salariés, ils reçoivent chaque semaine une petite somme d’argent pour leur dépense courante. La communauté compte actuellement 110 personnes : c’est un vrai village.
 ? la vie quotidienne au sein de cette communauté qui est un lieu d’accueil, de vie et de travail. Depuis 1972, elle accueille des hommes, des femmes, des familles en situation d’exclusion. Une des valeurs essentielles qui y est prônée est : celle de la dignité par le travail. En effet, chaque compagnon travaille en fonction de ses aptitudes et des besoins communautaires. C’est le travail quotidien effectué qui permet, à chaque compagnon, de se nourrir, de se loger, de retrouver une vie sociale et l’accès aux droits à la santé et à une couverture sociale.
 ? le travail des compagnons d’Emmaüs qui œuvrent est de redonner une deuxième vie aux objets et aux matériaux. En effet tout ce qui est donné à Emmaüs et qui est en bon état, va être vendu. Si c’est en mauvais état, c’est démonté et trié. De plus pour éviter de jeter ou de refuser ce qui n’est pas en assez bon état, la communauté a mis en place un centre de tri pour valoriser toutes les matières récupérables. Grâce à leur travail, les compagnons participent ainsi activement à la préservation des ressources naturelles.
 ? les projets de la communauté pour réduire l’impact de l’homme sur la planète est de favoriser l’autonomie énergétique par l’installation de panneaux solaires sur les habitations et sur les bâtiments ainsi que l’utilisation d’un chauffage au bois permettent à la celle-ci de se chauffer en limitant au maximum la consommation d’énergie fossile. De plus, un projet de production d’énergie photovoltaïque est actuellement à l’étude.

 ? les actions de solidarité internationale afin de venir en aide aux autres. Trois projets d’entraide ont ainsi pu voir le jour : l’un au Burkina Faso, l’autre en Roumanie et pour finir un dernier en Moldavie.

Suite au thème général retenu pour le projet inter académique qui était celui de l’alimentation, une problématique a été définie d’un commun accord entre les différents participants à savoir : « En quoi le développement durable peut permettre de satisfaire les besoins alimentaires des populations dans un contexte économique mondialisé ? »En effet, la relation entre l’alimentation et le développement durable pose de nombreuses questions. Ces questions souvent centrées sur la gestion des ressources rejoignent la préoccupation croissante de nourrir la population mondiale en 2050. La production de matières premières agricoles suppose des disponibilités d’espaces cultivables pour l’agriculture et l’élevage. La recherche de ces espaces pousse au développement de la déforestation, avec, entre autres, ses conséquences défavorables sur le réchauffement climatique. De plus, dans le domaine alimentaire, il faut aussi intégrer les conséquences sanitaires : la sécurité alimentaire (au sens premier des approvisionnements qui assurent la survie des populations), les qualités nutritionnelles correspondant aux besoins et la sécurité sanitaire des aliments sur les aspects toxicologiques mais également microbiologiques. Sans négliger le fait, que la durabilité ne peut dépendre que de la réduction des très grandes inégalités sociales ainsi que la prise en compte de l’équité intergénérationnelle. A noter également que les populations riches qui dominent les débats sur le développement durable ont souvent tendance à extrapoler leurs préoccupations à l’ensemble de la population mondiale. Or les inégalités importantes renvoient à des problèmes alimentaires bien différents.

Partant de ces différents constats, les élèves ont commencé leur travail en réalisant un power point, dans le cadre du cours d’histoire géographie, afin de dresser un état des lieux du pays choisi à savoir Madagascar (présentation de l’île, côté historique, intégration dans l’économie mondialisée, grande route commerciale mais les bateaux ne s’arrêtent pas. Agriculture : faible productivité/ population qui augmente => quels sont les enjeux agricoles du pays ? Que faut-il faire concrètement sur le terrain afin d’arriver sur le terrain à couvrir les 3 axes (environnement + économique + social) ? => recherche de l’équilibre). Suite à ce travail effectué en cours d’histoire-géographie, les élèves ont appris à commenter, en langue anglaise, l’actualité du pays choisi, chaque semaine, mais également à expliquer certaines notions relatives aux relations Nord/Sud.

Dans le cadre du cours de français, après avoir visionné un reportage sur Madagascar, ils ont travaillé sur l’argumentation.

Dans le cadre du cours de SVT, après avoir travaillé sur une photo de Yann Arthus Bertrand, ils ont réalisé un diaporama sur la vanille. Puis par le biais d’un didapge, ils ont travaillé sur un cahier virtuel reprenant des articles issus de différents sites afin de répondre à un questionnaire qui leur a permis de comprendre les enjeux agricoles, alimentaires et environnementaux du pays.
Ce travail les a conduits à réaliser des panneaux reprenant les grandes thématiques du travail fait à savoir :
 ? Panneau n°1 : « Présentation de Madagascar »
Sa localisation, ses richesses (notamment au niveau de la biodiversité), ses difficultés, ses traditions, etc..
 ? Panneau n°2 : « L’activité agricole à Madagascar »
Sa localisation, son activité, ses faiblesses, ses forces, ce vers quoi elle doit tendre, etc..
 ? Panneau n°3 : « La pêche à Madagascar »
Opposition pêche traditionnelle/pêche industrielle, solutions possibles pour faire évoluer les choses.
 ? Panneau n°4 : « Le Jatropha : une solution pour Madagascar ? »
Définition de l’agrocarburant, présentation du Jatropha, ses avantages, ses inconvénients, etc..
 ? Panneau n°5 : « Les problèmes de malnutrition »
Etat des lieux, causes, solutions envisageables, etc..
 ? Panneau n°6 : « La sécurité alimentaire et le changement climatique »
Définir le changement climatique, voir ses conséquences sur la vie de la population (positives et négatives), le lien avec la sécurité alimentaire, etc..
A noter que le travail sur les panneaux a été encadré par un assistant d’éducation.

L’assistant de vie scolaire a également réalisé avec 6 élèves trois petits films relatifs à la situation de Madagascar.

Parallélement à cela, les élèves ont travaillé chacune des diverses notions en anglais par l’apprentissage de vocabulaire, l’étude de textes et en traduisant certains panneaux en anglais.